Le Ministre Crucke à Maasmechelen après l'incendie naturel : « Ce sera la nouvelle réalité si nous n'intervenons pas »

MAASMECHELEN - Après le grave incendie naturel qui s'est déclaré jeudi soir dans le parc national Hoge Kempen à Maasmechelen et As, Jean-Luc Crucke, Ministre fédéral de la Mobilité, du Climat et de la Transition écologique, chargé du Développement durable, réitère son appel urgent à une meilleure préparation face aux risques croissants d'incendies naturels et de feux de forêt dans notre pays. Il lance ce deuxième appel lors d'une visite sur le terrain où l'incendie s'est déclaré la semaine dernière.

Lundi, le Ministre Crucke s'est rendu dans la zone sinistrée, afin d'évaluer les dégâts sur le terrain et de remercier les pompiers pour leur intervention.

« Ce que nous avons vu ici est préoccupant. Plus de 70 hectares de nature ont été détruits. Nous avons pu éviter le pire grâce à une coordination impressionnante des services de secours, mais nous devons être conscients que cela deviendra la nouvelle réalité si nous n'intervenons pas », a déclaré le Ministre.

C'est pourquoi le Ministre Crucke tient à exprimer sa sincère gratitude à tous les services d'urgence, pompiers, coordinateurs, équipes de drones et d'hélicoptères et autorités locales qui ont agi rapidement et avec détermination. « Grâce à leur professionnalisme et à leur mobilisation rapide, le pire a pu être évité. Dans des conditions d'extrême sécheresse et d'accès difficile, cela n'allait pas de soi. Ils méritent toute notre reconnaissance et notre gratitude », a déclaré le Ministre.

L'incendie, qui s'est déclaré en trois foyers distincts et s'est rapidement propagé, a pu être maîtrisé grâce à l'intervention de 75 pompiers, 30 véhicules et un soutien aérien. Aucun dégât matériel ni victime n'est à déplorer, mais l'impact sur la nature est considérable.

Le Ministre souligne que cet événement démontre une fois de plus l'urgence et la nécessité d'une approche coordonnée et structurelle. La semaine dernière, il avait déjà tiré la sonnette d'alarme dans une lettre adressée aux ministres des gouvernements fédéral et régionaux, ainsi qu'aux gouverneurs des provinces. Il y appelait à la prise en compte des recommandations du dernier rapport du Centre d'analyse des risques liés au changement climatique (CERAC), qui met en garde contre une augmentation des sécheresses extrêmes et des risques d'incendie en Belgique.

Bien que les premières conclusions indiquent qu'il ne s'agit pas d'un incendie naturel spontané à Maasmechelen, la sécheresse reste un facteur aggravant. En raison de la sécheresse, les flammes se propagent très rapidement, la nature devient beaucoup plus inflammable et la lutte contre les incendies est considérablement plus difficile.

« Il ne s'agit plus d'un incendie exceptionnel. Ce que nous vivons aujourd'hui se reproduira plus souvent dans les années à venir. Le climat change plus vite que notre approche. Si nous n'investissons pas dans la prévention, l'aménagement du territoire et la lutte contre les incendies, nous en paierons le prix en termes de biodiversité, de qualité de l'air et de sécurité », a déclaré Jean-Luc Crucke.

Le Ministre plaide pour :

  • un renforcement des moyens et des capacités des services d'urgence dans les zones à risque,

  • un meilleur aménagement du territoire tenant compte des zones tampons naturelles,

  • et une coopération renforcée entre les autorités fédérales, régionales et locales dans le cadre de l'adaptation au changement climatique.

« C'est à nouveau un signal d'alarme clair. La sécheresse rend tout extrêmement inflammable. Il ne s'agit pas seulement d'une catastrophe écologique, mais aussi d'une facture coûteuse pour la société. Il est temps de prendre cela au sérieux », a déclaré le Ministre Crucke.

Porte-parole francophone : Sylvie Ricour – sylvie.ricour@crucke.fed.be – 0497/23.51.81