Sommet international sur la réduction des plastiques : deux visions du monde se sont affrontées

Genève – À l’issue du sommet de Genève consacré à la lutte contre la pollution plastique, Jean-Luc Crucke, Ministre fédéral du Climat et de la Transition environnementale, exprime sa détermination intacte face aux résultats décevants des négociations.

« Nous avons vu s’opposer deux mondes : celui qui veut avancer, inventer des solutions durables, protéger la planète et la santé publique… et celui qui s’accroche à un modèle révolu, figé dans des intérêts à court terme. »

Le Ministre rappelle que si rien n’est fait, le constat sera implacable : d’ici 2050, le poids du plastique dans nos océans dépassera celui des poissons. Ce n’est pas seulement un symbole dramatique : il s’agit d’une menace directe pour la biodiversité, les écosystèmes et la santé humaine.

« La pollution plastique n’épargne aucun écosystème : elle se retrouve dans nos mers et nos océans, mais aussi dans nos sols, nos rivières et jusque dans l’air que nous respirons. L’océan, c’est le poumon bleu de notre planète. Il régule le climat, nourrit des milliards d’êtres vivants et absorbe une grande partie du CO₂ émis par nos activités. Le laisser se transformer en une soupe de plastique, c’est signer l’effondrement silencieux d’un système dont dépend notre survie même. »

Aux côtés de sa collègue française Agnès Pannier-Runacher et d’autres ministres engagés, Jean-Luc Crucke a défendu la position d’une Europe « unie, ambitieuse et prête à impulser le changement ». Si l’adoption d’un traité mondial à la hauteur des enjeux n’a pas été possible cette fois-ci, le Ministre se dit convaincu que « l’alliance des pays volontaristes finira par tracer la voie ».

En Belgique, il entend renforcer la lutte contre les microplastiques, « ce tueur silencieux » qui s’infiltre dans nos sols, nos eaux et nos corps. « Nous devons être porteurs de propositions et de solutions, pour notre pays et au-delà », affirme-t-il.

« Le combat ne s’arrête pas à Genève. Nous devons transformer nos convictions partagées en actions concrètes. L’Histoire retiendra ceux qui auront choisi d’avancer. Pour ma part, je resterai en première ligne, pour défendre la santé de notre planète et de nos écosystèmes, et pour que les générations futures puissent pêcher des poissons… et non du plastique. »


Porte-parole (FR) : Emeline HUVELLE – emeline.huvelle@crucke.fed.be - 0477/78.29.62