“O mundo não é o Bastante” ... Em Belém “Le monde ne suffit pas”... A Belém
22 novembre 2025 – Belém (Brésil) – Alors que la COP30 s’achève à Belém, et que les négociations se sont prolongées jusqu’à tard dans la nuit et tôt ce matin, le Ministre fédéral du climat Jean-Luc CRUCKE, qui était chef de délégation pour la Belgique lors de cette COP, toujours présent sur place, prend position : le dernier texte soumis par le Brésil et approuvé n’était clairement pas à la hauteur des impératifs scientifiques et des ambitions espérées. Le GIEC rappelle que les émissions mondiales doivent encore diminuer de 43 % d’ici 2030 pour contenir le réchauffement sous 1,5°C (GIEC, AR6).
Le texte approuvé réaffirme l'ambition et confirme que le Brésil lancera des initiatives afin de soutenir l'accélération de l'implémentation par tous les acteurs et tous les pays. Même s'il ne reprend pas la proposition d'un processus clair pour le phasage de la sortie des énergies fossiles, ces initiatives contribueront à l’amélioration des prévisions scientifiques de l’augmentation des températures et diminueront les emissions des gaz à effet de serre.
L’accord prévoit la tenue d’un « High level event » en 2026 et un « accélérateur mondial de la mise en œuvre » pour soutenir l’ambition. Cela signifie que le Brésil va lancer durant sa présidence des initiatives pour travailler sur l’implémentation
Concernant le financement, l'accord reconfirme l'objective de financement pour les pays en développement accordé l'année passée à COP29 en Baku, et appel dans ce cadre à tripler le financelent pour l'adaptation, sans que l'objective global de 300 milliard est mis en question.
Mais si l’accord global déçoit, la Belgique peut être fière de son rôle et de sa constance aux côtés des États qui agissent réellement. Notre pays, renforcé par son alliance au sein du BENELUX, figure parmi les Etats ayant soutenu l’initiative internationale portée par la Colombie, à laquelle une coalition importante de nations ont désormais adhéré, visant à organiser la sortie juste et planifiée des énergies fossiles.
Cette dynamique concrète, portée par des pays qui ne veulent plus attendre le plus petit dénominateur commun, constitue une perspective solide pour l’après-COP. La Belgique continuera d’y jouer un rôle actif, déterminé et constructif.
La Belgique poursuivra ses efforts pour construire et maintenir des alliances : avec la Colombie, au sein du Benelux et de l’Union Européenne, avec les pays Africains et globalement avec l’ensemble des pays ambitieux… Mais aussi et surtout, avec ses acteurs économiques et avec ses citoyens.
Mais ce que le monde retiendra aussi ce sont deux faits majeurs qui ont émaillé la plénière lors de laquelle le texte final a été adopté :
- Le Brésil, qui a la présidence pour l'année à venir, s'est engagé unilatéralement à élaborer une roadmap concernant la sortie des énergies fossiles et la question de la déforestation, suite à la pression mise par les pays ambitieux, menée par la Colombie. Ceci a été fortement applaudi dans la salle. L’ initiative de la présidence Brésilienne concernant la roadmap relative à la sortie des énergies fossile sera menée dans le cadre de l’initiative Colombienne dont le premier rendez-vous international se tiendra fin avril 2026 à Santa Maria.
- La Colombie a par ailleurs émis son opposition sur un texte autre que le ‘cover text’ et qui porte sur l’atténuation, mais qui a néanmoins été mis dans le package par la présidence brésilienne (et ils ont fait savoir que c'était plus qu'une objection impliquant une simple annotation). La Colombie a indiqué que c’était un refus catégorique et a demandé à ce que le phasing out pour les énergies fossiles y soit mentionné pour être voté.
Suite à cela, le Brésil a proposé de faire des consultations sur Global goal on adaptation & mitigation work program jusqu'à la session de Bonn en juin, et elle prendra en compte les plusieurs points faits sur la transition et sur les indicateurs sur adaptation.
« Cet incident confirme que le monde est littéralement fracturé entre les pays ambitieux et ceux qui ne le sont pas, dont des détenteurs d’énergies fossiles mais aussi que la Belgique a eu raison de rejoindre l’initiative Colombienne. Plus que jamais, nous devons assurer, notamment, notre indépendance énergétique » déclare le Ministre Jean-Luc CRUCKE.
A la sortie de la séance plénière, le Ministre Jean-Luc CRUCKE, déclare que « Il y a des jours où la lumière tarde à percer, mais il faut savoir s’accrocher au moindre rayon pour continuer à avancer. Nous le devons aussi à nos entreprises et nos citoyens : le modèle économique montre ses limites, perd progressivement en compétitivité, et pour nous, la COP n’est pas seulement un rendez-vous climatique mais également un sommet économique crucial pour notre prospérité. »