« L’inaction climatique a un coût humain et économique que nous ne pouvons plus ignorer »

Bruxelles – Ce jeudi 3 avril, au Parlement, Jean-Luc Crucke, Ministre fédéral de la Mobilité, du Climat et de l’Environnement, a lancé un message sans équivoque : le changement climatique est une réalité déjà présente, et l’inaction face à ses effets a un coût humain et économique insoutenable.

Entre 1980 et 2022, les catastrophes naturelles liées au climat ont causé environ 220 000 décès en Europe et entraîné quelque 650 milliards d’euros de pertes économiques, dont 170 milliards au cours des cinq dernières années. Et si rien n’est fait, ces pertes pourraient représenter jusqu’à 7 % du PIB annuel européen d’ici la fin du siècle.

En Belgique, les impacts sont déjà tangibles. Les inondations de juillet 2021 dans le Sud du Pays ont coûté 2,8 milliards d’euros à la Région wallonne et causé la mort de 39 personnes. En cinq ans, les assurances ont versé plus de 5 milliards d’euros aux sinistrés. En Flandre, 100 millions d’euros ont été débloqués dès 2024 pour faire face aux inondations. « Ces chiffres sont vertigineux. Ils imposent une réponse politique forte et cohérente », a déclaré le Ministre.

Afin de fonder les choix politiques à venir sur des bases solides, Jean-Luc Crucke a annoncé qu’une étude économique prospective a été confiée au CERAC, qui comparera, d’ici l’été, le coût de l’inaction avec celui de l’adaptation. Cette analyse alimentera le nouveau Plan national d’adaptation climatique, actuellement en préparation avec les Régions et le niveau fédéral.

Le Ministre a également insisté sur les opportunités offertes par la transition écologique : une amélioration de la santé publique – alors que 238 000 décès prématurés par an en Europe sont liés à la pollution de l’air –, une plus grande indépendance énergétique, et la création de milliers d’emplois durables dans les années à venir.

Enfin, Jean-Luc Crucke a exprimé sa volonté d’engager des concertations avec les Ministres compétents en vue de renforcer la couverture assurantielle face aux risques climatiques. Il a également souligné l’importance d’impliquer les entités fédérées, notamment dans le secteur agricole, pour bâtir ensemble une stratégie nationale de résilience.

« Nous refusons la résignation. Nous avons les moyens d’agir, et le devoir de le faire. Assez de 
constats. Place à l’action », a conclu le Ministre.


Porte-parole francophone : Sylvie Ricour – sylvie.ricour@crucke.fed.be – 0497/23.51.81