Le Ministre Crucke représentera la Belgique au sommet de l’ONU à Genève pour un traité mondial contre la pollution plastique

Le Ministre fédéral du Climat et de la Transition Environnementale, Jean-Luc Crucke, participera le 14 août à Genève à la conférence internationale sur la pollution plastique. Cette rencontre constitue une étape clé dans les négociations d’un futur traité mondial, juridiquement contraignant, visant à mettre fin à la pollution plastique tout au long de son cycle de vie.

Depuis l’adoption, en 2022, de la résolution UNEA 5/14, plus de 170 pays travaillent à un accord couvrant toutes les étapes de la chaîne de valeur des plastiques : de la production et la conception, à l’utilisation, la gestion des déchets, et à la régulation des substances chimiques préoccupantes ainsi que des produits plastiques problématiques.

Un accord ambitieux et contraignant
Le Ministre Crucke souligne que la Belgique plaide pour un traité ambitieux, équilibré pour toutes les parties et applicable à l’échelle mondiale.

« Nous ne pouvons pas laisser la crise du plastique s’aggraver. Sans action, la production mondiale aura triplé d’ici 2060, alors que moins de 10 % des déchets plastiques sont actuellement recyclés. Ces négociations sont l’occasion de montrer que le multilatéralisme fonctionne, même dans un contexte géopolitique difficile. »

La Belgique soutient la position commune de l’Union Européenne et défend :

  • La limitation de la production de plastiques et la promotion de la réutilisation et du recyclage;

  • L’interdiction des produits plastiques problématiques et des substances chimiques dangereuses ;

  • L’écoconception des produits afin de réduire la demande en plastiques primaires, améliorer la sécurité, minimiser les émissions, y compris de microplastiques, et favoriser la réutilisation et la réparabilité ;

  • Un mécanisme financier robuste, conforme au principe du pollueur-payeur, impliquant toutes les parties, y compris les acteurs économiques responsables ;

  • L’inclusion des microplastiques dans le traité, avec des mesures contraignantes visant les sources primaires et secondaires (par exemple : textile, engins de pêche, peintures, …).

Les microplastiques comme priorité
Le Ministre insiste sur l’importance de s’attaquer aux microplastiques, dont l’impact sur les écosystèmes et la santé humaine est majeur. La Belgique réclame des normes mondiales contraignantes et des interdictions ciblées, combinées à des obligations de prévention et de capture.

« La lutte contre la pollution plastique ne s’arrête pas aux gobelets jetables ou aux emballages à usage unique. Les microplastiques invisibles sont tout aussi nocifs et doivent être traités à l’échelle mondiale. »

Objectif : un accord à Genève
La priorité de la Belgique est de parvenir à un accord solide et opérationnel au terme de cette session.

« Nous n’avons plus de temps à perdre. Chaque jour, des millions de tonnes de plastique pénètrent dans nos océans, nos rivières et nos sols et ce sujet représente un enjeu de santé publique mondial. Genève doit être le moment où le monde choisit une réponse commune et contraignante, » conclut Jean-Luc Crucke.


Porte-parole (FR) : Emeline Huvelle - Emeline.Huvelle@crucke.fed.be