Le Ministre Crucke dénonce le retrait éventuel de la directive sur les allégations environnementales : « La Commission européenne abandonne les citoyens »

Le Ministre de la Mobilité, du Climat, de la Transition écologique, chargé du développement durable, Jean-Luc Crucke (Les Engagés), réagit vivement à l'annonce par la Commission Européenne de son intention de retirer la proposition de Green Claims Directive, qui visait à lutter contre les allégations environnementales trompeuses des entreprises.

« Cette directive visait à protéger les consommateurs contre les fausses promesses écologiques. En la retirant, la Commission abandonne les citoyens européens, alors que la transparence et la fiabilité sont indispensables dans un marché en pleine expansion de produits dits durables », a déclaré le Ministre.

La directive visait à obliger les entreprises à démontrer la validité de leurs allégations environnementales – telles que « écologique », « neutre en CO₂ » ou « produit de manière durable » – afin que les consommateurs ne soient pas induits en erreur par le greenwashing mais aussi pour assurer une concurrence équitable entre les entreprises et avantager celles qui s'engagent réellement en faveur de la durabilité.

Jean-Luc Crucke partage le mécontentement qui règne au sein du Parlement européen, y compris chez le président de son propre parti, face à ce revirement soudain.

"Cette proposition législative Green Claims a (avait) pour but d’empêcher les entreprises d’induire les citoyens en erreur avec des affirmations non vérifiées sur les prétendus bienfaits environnementaux de leurs produits et ainsi lutter contre les pratiques de greenwashing. L'abandon de cette législation est tout simplement scandaleux, va à l'encontre de l'intérêt général et la mécanique derrière cette nouvelle désastreuse met, à terme, en péril, le projet européen" explique Yvan Verougstraete, Président des Engagés et membre de la Commission Environnement du Parlement européen.

Le retrait de la directive intervient à un moment où la confiance des citoyens dans la durabilité des produits est mise à mal, et alors que la transparence et la crédibilité sont essentielles pour la transition écologique.

« Nous ne pouvons pas attendre des citoyens qu'ils fassent des choix durables si nous laissons circuler des produits accompagnés d’allégations mensongères. Il ne s'agit pas d'un dossier technique, mais d'une question d'honnêteté, de droits des consommateurs et de soutien à la politique climatique », a déclaré le Ministre Crucke.

Le Ministre de la Protection des consommateurs Rob Beenders (Vooruit) se joint aux critiques du Ministre Crucke concernant le retrait de la directive sur les allégations écologiques et souligne l'importance de la transparence pour la protection des consommateurs :

« En période d'incertitude économique, les consommateurs doivent pouvoir compter sur des informations correctes lorsqu'ils choisissent délibérément des produits durables », déclare le Ministre Beenders. « Les fausses promesses environnementales trompent non seulement les citoyens, mais nuisent également à leur pouvoir d'achat. Aujourd'hui plus que jamais, chaque euro compte. Il est donc inacceptable que des règles qui protègent les consommateurs soient simplement jetées par-dessus bord. »

Depuis plus de deux ans, les experts de l’ensemble des États membres ont consacré du temps à négocier ce texte, travaillant phrase par phrase pour aboutir à un compromis. Un accord entre les États membres a été trouvé en juin 2024. Aujourd’hui, sous la pression de la droite conservatrice et sous couvert de simplification administrative, la présidente de la Commission européenne envisage de retirer cette proposition : une annonce incompréhensible tant sur le fond que sur la méthode, qui piétine le travail collectif accompli et décrédibilise le processus démocratique européen.

Jean-Luc Crucke appelle la Commission européenne à reconsidérer sa décision et à engager le dialogue avec le Parlement européen.


Woordvoerder (NL) : Britt Monten – britt.monten@crucke.fed.be – 0479 85 78 43